jeudi 30 juillet 2009

Yoga et massage, sagesses du corps et de l'esprit [Part 3]

Je me sens moins raide, plus libre. Le frein à main se desserre. Avec le karaté, j’avais acquis une conscience musculaire du corps en mouvement. Avec la méthode Mézières, je prends conscience de mon corps dans son unité. « Ainsi, prendre conscience de son corps, c’est se donner accès à son être tout entier… car corps et esprit, psychique et physique, et même force et faiblesse, représentent non pas la dualité de l’être, mais son unité », écrit Thérèse Bertherat dans Le corps a ses raisons.
L’unité corps-esprit, Anne-Marie, ma kiné, l’a bien comprise. Elle complète la méthode Mézières avec l’analyse Reichienne, du nom de Wilhelm Reich. Dans les années 30, ce psychiatre autrichien, ancien élève de Freud, postule « l’existence d’un inconscient corporel » . Il a mis en évidence les tensions musculaires causées par le stress émotionnel. « Au moindre stress, l’activation du système nerveux sympathique provoque la contraction de certains muscles. (…) La tension musculaire permet une véritable déconnexion de soi-même, une sorte d’anesthésie émotionnelle », explique Thierry Janssen dans La solution intérieure.
Pour Reich, la guérison passe par le relâchement des tensions, en touchant et en verbalisant. Corps et esprit. C’est la méthode qu’utilise Anne-Marie. Tout en m’étirant, la veille femme aussi petite que fine me questionne sur ma vie, mes parents, ma belle-famille. Je verbalise, les tensions s’amenuisent. Au fil des expirations, le travail corporel devient psycho-corporel...

Part 1
Part 2

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